On s’intéresse à
l’équation différentielle:
où ∂ désigne l’opérateur d’Euler z d∕dz et μ1,…,μp, ν1,…,νq sont des
paramètres complexes.
Cette équation est l’équation différentielle la plus générale dont la
transformée de Mellin est une équation aux différences du premier ordre, donc
“sommable” à l’aide de la fonction Γ. On peut ainsi obtenir pour certaines
solutions de Dq,p (G-fonctions) des représentations intégrales (formules de
Barnes-Mellin).
Lorsque q ≥ p + 1 (q ≥ 2) (ce qu’on supposera dans tout cet article) le
point ∞ est irrégulier et le polygone de Newton de Dq,p en ce point a un
côté horizontal de longueur p et un côté de pente 1∕q − p (de “longueur”
q). Nous construisons, à l’aide des G-fonctions, dans tout “bon” secteur
un système fondamental de solutions de Dq,p ayant dans ce secteur un
développement asymptotique prescrit. Nous appelerons matrices de Stokes les
matrices de passage d’un système à un autre sur l’intersection de deux
“bons” secteurs consécutifs. Ce n’est pas la définition “traditionnelle”: c’est
celle qu’adopte J.-P. Ramis et qui semble correspondre à une meilleure
normalisation. Cette étude qui utilise à la fois des formules établies par C. S.
Meijer en 1946 et les résultats de J.-P. Ramis constitue la lère partie de cet
article.
Pour les petites valeurs des entiers p et q on peut ensuite décrire complètement
le groupe de Galois différentiel de Dq,p. Le seul autre point singulier (l’origine)
étant régulier on sait que le groupe GalC(z)(Dq,p) s’identifie au groupe local à
l’infini et que ce dernier est l’adhérence de Zariski du groupe engendré dans
Gl(q,C) par les trois sous-groupes correspondant à la monodromie formelle,
au tore exponentiel et aux matrices de Stokes. Le calcul explicite de ces
divers groupes pour q = 3 et p = 1 ou 2 est l’objet de la 2ème partie. Des
calculs de groupe de Galois dans des situations voisines se trouvent chez N.
Katz.
|